L’existence des différentes opinions concernant le rôle de la logique du XVI-e siècle dans la formation d’une nouvelle méthode scientifique incite à entreprendre une caractéristique de la méthodologie des sciences selon Jacques Zabarella.L’article tente la démonstration suivante: s’il est vrai que les éléments particuliers composant la conception de la méthode des raisonnements constitutifs de la science furent connus avant Zabarella, le fait d’avoir opéré leur unification reste toujours un événement important dans l’histoire de la méthodologie des sciences. Là est justement le mérite de Jacques Zabarella. Les logiciens de Padoue formaient un milieu intellectuel intéressant à tous points de vue et Zabarella sut en tirer profit. II résuma les meilleures traditions méthodologiques. En effet, dans les raisonnements scientifiques il mit particulièrement l’accent sur l’invention dans le processus de la formation des hypothèses scientifiques; il attribua, d’autre part, à demonstratio propter quid la fonction non seulement démonstrative mais aussi testante à l’égard des principes. Le centre de gravité passe chez lui sensiblement de 1’aspect formel et ontologique des raisonnements sur leur aspect cognitif. En outre, il est permis d’affirmer que si ses idées n’influencèrent pas directement la conception de la méthodologie de Galilée, elles préparèrent du moins la révolution que ce dernier accomplit dans l’histoire de la théorie de la science.

L’article est composé de deux parties: la première concerne 1’argument de la causalité efficiente, la seconde l’argument de la finalité. Plusieurs auteurs (J. Hessen, E. Gilson) sont d’avis que Saint Augustin ne connut aucune preuve permettant de constater l’existence de Dieu à partir du monde matériel. II est vrai qu’il n’a jamais formulé un pareil argument, ses énoncés renferment cependant tous les éléments essentiels de l’argument cosmologique et de l’argument théléologique. L’argument cosmologique revient en deux variantes: il résulte ou bien de la mutabilité des choses ou bien de la contingence; ces formes correspondent à la première et à la troisième „voie” de Saint Thomas d’Aquin. L’evêque de Hippona, comme Saint Thomas d’Aquin se réfèrent tacitement dans leurs arguments au principe de la non-contradiction. Toutefois, une différence essentielle les sépare: Saint Augustin interprète la nature de l’être de façon essentielle, Saint Thomas — de façon existentielle. De l’analyse du monde matériel résulte l’argument théléologique fondé sur l’optimisme axiologique. L’évêque de Hippona constate le finalisme dans le monde animé et non animé, tenant compte de la finalité intérieure comme de la finalité extérieure.Il démontre l’existence de la Cause transcendante de la finalité du cosmos de deux manières: en indiquant l’analogie entre les créations de la nature et les produits de l’activité finale de l’homme et en appelant au principe de la raison suffisante.

La pluralité et l’unité des êtres ainsi que leurs relations réciproques furent toujours pour la pensée philosophique un problème de premier ordre et difficile à trancher définitivement. Du point de vue historique, la théorie platonicienne de la participation tenta la première de résoudre le problème de façon non moniste. La conception de l’être identique de meme que la conception formelle de l’unité empechèrent toutefois Platon d’admettre le lien existentiel entre choses multiples et idées. Thomas d’Aquin reprit la pensée platonicienne sur la manière participative d’exister propre aux êtres multiples et évolutifs. Par contre, il résolut tout à fait différemment le problème d’interrelations entre la réalité participée et la réalité participante, c’est-à-dire entre l’unité et la pluralité. II y parvint grâce à l’élaboration d’une nouvelle conception existentielle de l’unité et en vertu d’une séparation distincte entre differents types de l’unité (ontologique, cognitive, logique). Composés de divers éléments, les concrets existant constituent l’unité de l’être en vertu d’un seul acte d’exister. Ils sont des êtres distincts et uniques et cependant rattachés à d’autres êtres par des relations sans lesquelles ils ne sauraient exister. Tous les êtres constituent par conséquent une communauté ontologique (ils sont une unité analogique). Le principal fondement de l’unification du cosmos repose dans le fait que tout ce qui existe trouve son origine dans une même source — l’Unite Absolue, cause efficiente, exemplaire et finale de toute la réalité.La théorie de la participation transcendentale de l’être apporte des lumières sur la communauté ontologique des êtres. D’une part, eile insiste sur le caractère distinctif de chaque concret, de l’autre, eile place ce concret dans la perspective transcendentale: eile le considère done comme élément d’une „unité”, d’une communauté embrassant tous les êtres liés entre eux par le seul fait de la participation commune en une seule Cause. Ainsi, la théorie thomiste de la participation résout d’une façon nouvelle le vieux différend entre le monisme et le pluralisme.

Partant des considérations des analystes (Moore, Ayer, Austin) et principalement des phénoménologues (Husserl, Ingarden), Pauteur passe en revue différents types de la connaissance immédiate. Le contenu de l'article est le suivant: 0. Considérations préliminaires, 1. Définition de la connaissance. Conscience, 2. Immédiatelé de la connaissance, 3. Perception sensorielle extérieure, 4. Perception sensorielle intérieure, 5. Autoconscience (Durchleben, perception intérieure, perception immanente, rétrospection), 6. Perception du psychisme de Pautre, 7. Remémoration, 8. Quasi-perception. Perception esthétique, 9. Perception intellectuelle (compréhension, intellection, vision eidétique, appréhension notionnelle), 10. Connaissance conditionnée et non conditionnée. Connaissance indirecte, 11. Justification et indication de la connaissance immédiate, 12. Revision des conclusions. Classifications de la connaissance immédiate. Litterature.