15.
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Chiasmi International:
Volume >
13
Claudio Rozzoni
Lo Spazio Estetico:
Il “rovesciamento del cartesianismo” in Deleuze e Merleau-Ponty
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L’espace esthétiqueLe « renversement du cartésianisme » chez Deleuze et Merleau-PontyCet essai se propose de développer le rapport entre Deleuze et Merleau-Ponty à partir de la tentative des deux philosophes français d’aller au-delà du courantde pensée qu’on pourrait qualifi er, comme le fait Merleau-Ponty lui-même, de « cartésianisme ».Nous commençons notre itinéraire avec la critique que les deux philosophes adressent à la notion cartésienne de « ligne » – passage obligé pour penser, à travers Leibniz et sa notion de « point », la ligne en tant qu’« ensemble de points ». On cherche ensuite à penser une ligne qui ne serait plus tracée dans un espace objectif présupposé, mais plutôt qui « se trace » dans un « espace expressif ».Un tel renversement de la « ligne cartésienne » produit, comme on le verra, des effets qui intéressent également la représentation de la ligne du temps. Émanciper cette dernière du modèle cartésien signifi e la penser par-delà toute référence chronologique, toute dépendance du temps de Kronos. On peut lire dans ce sens la tentative des deux philosophes pour penser le temps de l’événement, le temps de l’Aion. On verra enfin comment, d’un espace et d’un temps anticartésiens, doit naître, pour Merleau-Ponty et Deleuze, une nouvelle grammaire porteuse d’une nouvelle compréhension de la métaphore. Ni l’idée de métaphore proposée par Merleau-Ponty, ni le concept de devenir créé par Deleuze ne concernent une ressemblance fondée sur une identité donnée. Si la métaphore merleau-pontienne et le devenir deleuzien doivent être en mesure de restituer l’essence d’une chose, une telle essence se trouve, ou mieux se crée,à partir d’un mouvement vers « ce que la chose n’est pas ». C’est précisément dans ce sens que Merleau-Ponty lit la métaphore proustienne et que Deleuze cherche à rendre compte des ressemblances créées dans l’oeuvre de Gombrowicz.The Aesthetic SpaceThe “Reversal of Cartesianism” in Deleuze and Merleau-PontyThe present essay proposes to explore the relationship between Deleuze and Merleau-Ponty from the attempt they make to go beyond the current of thought thatwe may qualify, like Merleau-Ponty does it himself, as Cartesianism. We begin our itinerary with the critique that both philosophers direct at the Cartesian notion of the line. The passage through the Cartesian notion of the line is “obligated” in order to think – by means of Leibniz and his notion of point -- the line as a “set of points.” The Cartesian passage is obligated moreover in order to think a line which could no longer be drawn in a presupposed objective space but, rather, which would be “drawn” in an “expressive space.” Such a reversal of the Cartesian line, as we shall see, produces effects that concern also the representation of the line of time. To emancipate the line of time from the Cartesian model means we must think beyond all chronological references, beyond all dependence on the time of Chronos. We are able to read, in this way, both philosophers’ attempt to think the time of the event, the time of Aion. Finally we shall see how, for Merleau-Ponty and Deleuze, a new grammar carrying a new understanding of the metaphor must be born from an anti-Cartesian space and time. Neither the idea of metaphor proposed by Merleau-Ponty nor the concept of becoming created by Deleuze speaks of a resemblance founded upon an identity that is given ahead of time. If Merleau-Ponty’s idea of metaphor and Deleuze’s concept of becoming must be able to produce the essence of a thing, such an essence finds, or better, it iscreated on the basis of a movement toward “what the thing is not.” It is precisely in this sense that Merleau-Ponty reads Proust’s metaphors and that Deleuze will seek to give an account of created resemblances in the work of Gombrowicz.
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Chiasmi International:
Volume >
13
David Scott
Merleau-Ponty And Deleuze Ask “What Is Philosophy?”:
The Naïveté of Thought and the Innocence of the Question
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Merleau-Ponty et Deleuze demandent « Qu’est-ce que la philosophie ? »La naïveté de la pensée et l’innocence de la questionLa philosophie doit reconnaître que son obligation pressante à l’égard de « l’histoire souterraine du problème du monde » implique qu’elle affronte les conditions de sa propre détermination. En d’autres termes, l’historicité (Geschichte) de la philosophie est l’histoire du « monde » en tant qu’il devient problématique. Mais ce devenir problématique « n’appartient pas à l’histoire (Historie) ». Dans la pensée de Merleau-Ponty comme dans celle de Deleuze, est à l’oeuvre une historicité qui refl ète la genèse du problème du « monde » (image de la pensée) en tant que l’être problématique de l’ontogenèse. Je soutiendrai que Merleau-Ponty et Deleuze cristallisent la thématique qui est déjà en germe chez Fink : le problème du monde contraint la pensée à se confronter à sa pratique. Toute philosophie se trouve comme nue face à sa propre naïveté en cherchant un rapprochement avec le monde. Dans le retour vers le monde, le philosophe est contraint de mettre sa pensée en rapport avec la naïveté qui la nourrit (Husserl en est un exemple). Mais inversement, le philosophe doit admettre le rôle intrinsèque joué par la naïveté dans la pensée elle-même, dans sa pratique philosophique propre. Ce faisant, le statut philosophique de la naïveté se trouve confirmé. Le problème du monde est dès lors le problème philosophique de la construction d’un plan pour orienter notre pensée sur larelation entre la connaissance et l’être. Par là, on a identifi é le parallélisme épistémicoontologique structurant la question « Qu’est-ce que la philosophie ? », que posent et à laquelle répondent nos deux philosophes. C’est pourquoi la présente étude soutient que c’est par la répétition philosophique du chemin par lequel le « monde » prend le statut d’un problème ontologique qu’un seuil épistémologique se trouve exposé. Le monde requiert du philosophe qu’il retrouve la naïveté intrinsèque à l’engendrement du penser, qu’il apprécie le monde en tant que problème philosophique, concept opérationnel et acte authentiquement créatif. Nous devons donc redécouvrir ce qui est importait tant à Merleau-Ponty et à Deleuze : l’expressionnisme philosophique. Ainsi, reposer la question « Qu’est-ce que la philosophie ? » constitue une répétition afi n de penser le problème du monde. Le défiposé par la naïveté contraint le philosophe à admettre lebesoin de réconcilier l’impuissance inhérente à la naïveté avec l’exigence insistante de surmonter cette impuissance d’une manière ou d’une autre et de rendre la pensée possible. Bref, ce texte cherche à dramatiser la manière dont les deux philosophes, chacun différemment, posent la question « Qu’est-ce que la philosophie ? » comme une propédeutique à l’ontologisation de la pensée. C’est pourquoi je montrerai que ce qui motive leur insistance à revenir à cette question est le besoin de comprendre leur propre pratique en tant qu’expression d’une sorte d’intuition philosophique – une pure naïveté de la pensée, une stimulation de la créativité – et, ainsi, de saisir l’être du devenir libéré de toute prétention à représenter, communiquer, fi xer l’ontogenèse. Inversement, il faut reconnaître qu’une telle transformation du motif transcendantal de la philosophie requiert de la pratique philosophique qu’elle se place aux marges de ce qui est considéré comme « savoir ».Merleau-Ponty e Deleuze chiedono “Che cos’è la fi losofia?”L’ingenuità del pensiero e l’innocenza della domandaLa filosofia non può non ammettere che il suo insistente riferimento alla “storia sotterranea del problema del mondo” deve portarla ad affrontare le condizionedella sua propria determinazione. In altre parole, la storicità [Geschichte] che guida la filosofia è la storia del “mondo” in quanto esso diviene problematico. Ma questo problematico “‘divenire’ non appartiene alla storia” [Historie]. Implicita nel pensiero di Merleau-Ponty e di Deleuze è la scoperta di una storicità che rifl ette la genesi del problema del “mondo” (in quanto immagine del pensiero) come il problematico essere dell’ontogenesi. In questo modo, vorrei sostenere che Merleau-Ponty e Deleuze cristallizzano il germe tematico inizialmente formulato da Fink: il problema del mondo forza il pensiero ad affrontare il suo esercizio. Ogni filosofia rimane nuda di fronte alla propria ingenuità quando cerca una riconciliazione col mondo. Ritornando al mondo, un filosofo si ritrova obbligato a mettere il pensiero alla prova di quella stessa ingenuità che lo nutre (come mostra Husserl).Ma, inversamente, il filosofo deve confessare il ruolo giocato dall’ingenuità nel pensiero stesso, nella sua pratica filosofica. Così facendo, lo status filosoficodell’ingenuità resta confermato. Il problema del mondo è il problema filosofico della costruzione di un piano utile a orientare il nostro modo di pensare la relazione fra conoscenza e essere. Con ciò abbiamo identifi cato il parallelismo ontologicoepistemologico che struttura la domanda “Che cos’è la filosofia?”, così com’è posta e affrontata da Merleau-Ponty e Deleuze. Questo saggio, perciò, sostiene che è attraverso la ripetizione da parte del fi losofo del percorso mediante cui il mondo assume lo statuto di un problema ontologico che una soglia epistemologica viene dischiusa. Il mondo esige che il fi losofo trovi questa ingenuità intrinseca per generare il pensare nel pensiero, per considerare il mondo in quanto problema filosofico, in quanto concetto operativo e in quanto atto veramente creativo. Si potrebbe affermare che qui si scopre ciò che è importante per Merleau-Ponty e Deleuze: una forma di espressionismo filosofico. Pertanto, la riproposizione della domanda “Che cosa è la filosofia?” è una riproposizione, per il pensiero, del problema del mondo. La sfida dell’ingenuità costringeil filosofo a riconciliare l’impotenza relativa all’ingenuità con l’insistente esigenza di sormontare quell’impotenza, rendendo possibile, così, il pensiero stesso. In breve, questo saggio vorrebbe ‘drammatizzare’ il modo in cui entrambi i filosofi , in maniere distinte e divergenti, pongono la domanda “Che cosa è la filosofia?”, avviando in tal modo una sorta di propedeutica all’ontologizzazione del pensiero. Vorrei argomentare, dunque, che ciò che motiva la loro insistenza nel tornare sulla questione “Che cos’è la fi losofi a?” è il bisogno, per Merleau-Ponty e Deleuze, di comprendere il loro esercizio come espressione di una sorta di intuizione filosofica, una pura ingenuità di pensiero, uno stimolo alla creatività e, di conseguenza, una maniera per cogliere dell’essere del divenire libero da ogni pretesa di rappresentare, comunicare o arrestare l’ontogenesi. Per converso, riconosciamo immediatamente che una tale trasformazione della sua forza trascendentale richiede che la filosofia e il suo esercizio circoscrivano il proprio luogo ai margini di ciò che la filosofia considera propriamente come “conoscenza”.
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Chiasmi International:
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13
Marta Nijhuis
Specchio, Specchio Delle Mie Brame:
Sulla soglia della reversibilità, l’ardore libidico delle immagini
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Miroir, miroir de mes désirsAu seuil de la réversibilité, la libido ardente des imagesEn parcourant les perspectives de Lacan, Merleau-Ponty et Deleuze, je me propose de montrer comment l’image – une image dont le rôle, depuis Platon, a été réduit par la métaphysique occidentale à celui de simple copie – rend possible une pensée nouvelle non dualiste, une pensée ouverte par le désir, c’est-à-dire par ce qui dépasse tout dualisme simpliste et qui trouve dans l’image sa voie privilégiée.L’image du miroir – considérée par le platonisme comme le simulacre par excellence, comme l’emblème de la copie déformante et trompeuse d’un modèle originaire harmonieux – donne à voir bien plus qu’elle ne nous montre : comme Lacan le remarquait dans son célèbre essai de 1949, devant le miroir, nous nous découvrons, comme les enfants, sujets du monde, mais aussi, inévitablement, sujets au monde. Le «je» – dont nous sommes in-formés par l’image du miroir – s’abîme, par cette même image, dans les l’inquiétante étrangété de l’autre, et par suite dans les gorges insondables de son désir. Si l’image du miroir nous permet d’embrasser la totalité de notre corps et d’apprécier en un regard notre statut de sujet, ce regard nous est toutefois restitué – aveugle et insistant – sous la forme d’un objet partiel (objet a) qui nous interpelle comme sujets désubjectivés, comme sujets castrés, ou encore comme simples « taches » dans lapeinture du monde. L’image fixée par l’enfant dans le miroir fonde, paradoxalement, l’idée traditionnelle du sujet comme pôle dynamique de la relation je-monde. Comme le remarque Slavoj Žižek, en commentant Lacan, la capacité dynamique du sujet se fonde en somme sur une fixation excessive de l’image du sujet lui-même, fixation qui trouve son origine absente dans le regard entendu comme objet a, c’est-à-dire comme point aveugle de la conscience, lieu d’acquisition et de perte qui, par la castration du sujet, ouvre la plaie libidineuse et pulsionnelle de l’inconscient et renverse par là le désir de l’homme en désir de l’autre, comme le rappelle une célèbre formule de Lacan.Longtemps considérées comme porteuses d’illusions, comme l’illusion en tant que telle, les images nous montrent en fait la vérité de cette illusion : le monde est déformation et réversibilité, et nous-mêmes, prétendus sujets faisant face à son tableau inerte, n’en sommes que des taches. Au cours des mêmes années durant lesquelles Lacan élabore une théorie du regard, Merleau-Ponty, son interlocuteur direct – qui se réfère lui aussi au comportement de l’enfant devant le miroir – réfléchit sur la question du « en-être », c’est-à-dire de la réversibilité de la chair, ce tissu de différences qui nous constitue – les animaux et les choses – comme autant de plis d’un horizon commun. Pour Merleau-Ponty comme pour Lacan, dans une telle perspective, le sujet ne se défi nit pas positivement, mais comme écart par rapport à lui-même, comme coupure dans la peau de la conscience, comme plaie ouverte sur l’inconscient et sur le désir qui en jaillit abondamment. Ainsi, voir dans le miroir que, comme disait le poète, « je est un autre », implique que l’image soit libérée de son statut dévalorisant de « seconde chose » hérité du platonisme. Cela inaugure, en fait, une pensée sans dualisme. Gilles Deleuze travaillera lui aussi dans ce sens, lorsqu’il théorisera un renversement du platonisme à partir des images, dans son essai de 1966 Renverser le platonisme.Historiquement, le commencement de la philosophie a coïncidé avec la recherche d’une origine, d’une archè. Mais un monde où les relations nées du désir tracent des itinéraires imprévisibles, où le je et l’autre ne se distinguent plus, où sujet et objet ne connaissent plus de frontière, où la copie cesse de présupposer le modèle, un monde ainsi fait, a-t-il encore une origine accessible ? Confronté à cette question essentielle, Merleau-Ponty théorisera – une fois encore à partir de la vision –, au lieu d’une origine en soi préétablie, un originaire en perpétuelle explosion. De son côté, Deleuze élaborera quelque chose d’analogue, à partir de la réflexion sur le cinéma qui l’occupera dans les années 1980 : il « encapsulera » les extases temporelles dans une image-miroir, une concrétion cristalline à plusieurs facettes où le monde se différencie sans cesse, dans un éternel retour.Mirror, Mirror of my DesiresOn the Threshold of Reversibility, the libidic Passion of ImagesIn a journey through the perspectives of Lacan, Merleau-Ponty and Deleuze, I shall show how images – the images that from Plato on have been relegated by Western metaphysics to the role of mere copies – allow us to trace the direction of a new and non-dualistic thought, a direction opened up by desire, that is to say, by something exceeding any simplistic dualism and fi nding precisely in images its privileged channel.The specular image – conceived by Platonism as the simulacrum par excellence, as the emblem of the deforming, deceiving copy of a harmonious preliminarymodel – makes us see more than it actually shows: as Lacan remarked in a renowned essay published in 1949, since childhood, in front of the mirror, we discover ourselves as subjects of the world, but also – and inevitably – as subjected to the world. The ego – of which we are in-formed by the specular image – is turned, through that very image, into the obscure, uncanny chasm of the other, and, consequently, in the unfathomable vortex of the other’s desire. Indeed, if in the mirror we can embrace the whole of our body and catch with a single gaze its status of subject, by the mirror that very gaze is however returned – blind and insistent – as a partial object (objet a) summoning us as desubjectivized subjects, as castrated subjects ($), namely, as mere “stains” in the picture of the world. Quite paradoxically, the image fixed by the child in the mirror founds the traditional idea of the subject conceived as the dinamic pole of the relation between the ego and the world. In short, as Slavoj Žižek remarks commenting on Lacan, the dinamic capability of the subject is grounded on an excessive fixation of the image of the subject itself, fixation which finds its absent origin in the gaze meant as object a, namely, meant as that blind point of consciousness, that point of acquisition and loss which, by castrating the subject, opens the acies of the libidically throbbing wound of the unconscious and turns, to borrow a renowed Lacanian expression, man’s desire into the other’s desire.For long considered to herald illusions, images show us the truth of illusion itself: the world is deformation and reversibility and we – presumed subjects in front of its inert picture – are, on the contrary, its “stains.” In the same years in which Lacan was elaborating a theory of gaze, Merleau-Ponty, who was then a direct interlocutor of his, was articulating – by referring, as Lacan did, to the child’s behaviour in front of the mirror – a series of important reflections over the problem of the en-être, that is to say, over the problem of the reversibility of flesh, i. e., that differential fabric constituting us – animals and things – as variegated gatherings of a common horizon. For Merleau-Ponty, as well as for Lacan, according to such a perspective, the subject, far from being defined in a positive way, is defined by a gap in relation with its own self, that is to say, by a cut in the skin of consciousness, by a wound opening to the unconscious and to the desire spurting abundantly from the subconscious.To see in the mirror that, as the poet said, “I am an Other,” is to free images from the status of “second things” with which Platonism had dismissed them; it is, in other words, to inaugurate a non-dualistic thought. For his part, Deleuze will also engage in the same direction by theorizing a reversing of Platonism from the very standpoint of images in his 1966 essay Renverser le platonisme.The beginning of philosophy has historically matched with the search for an origin, namely, an arké. But in a world in which the relations inaugurated by desire trace unpredictable itineraries, in a world in which the ego and the other can no longer be distinguished, in a world in which the subject and the object know no more boundary lines, in a world in which model and copy cease to exist as the presupposition of one another, in such a world, I said, is it still possible to find an origin? By measuring himself with such a crucial question, Merleau-Ponty will theorize – once again from the standpoint of vision – an “originating in perennial explosion” instead of a narrow, pregiven origin. For his part, Deleuze will elaborate something similar (similar in a Deleuzian way, of course, that is to say, similar from the standpoint of a basic difference) in his reflection on cinema, which will keep him busy in the first half of the eighties, by capsulating the temporal dimensions in a mirror-image, i. e., a crystalline concretion in whose facets the world perennially becomes in an eternal differential return.
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Chiasmi International:
Volume >
13
Pierre Montebello
Deleuze, Une Anti-Phénoménologie ?
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Deleuze. An Anti-Phenomenology?Deleuze played Bergson off against Merleau-Ponty, but for what reasons? What is the meaning of this anachronistic return to Bergson, against the grain of phenomenological history? There was, in Deleuze, an underground debate with phenomenology, a debate that never became explicit, but that took place on common grounds which, for him, were a question of re-appropriation: the transcendental, time, and art. On all of these subjects, Deleuze invoked Bergson’s authority against phenomenology, as if Bergson allowed us to measure anew this real field, independently from consciousness, in its quadruple dimension: immanent, ontological, cosmological, and temporal. Art and flesh will be the ultimate figures of this struggle where finitude and infinitude confront one another, and where inverted possible worlds draw themselves: a world that mirrors man and a world in which “man is absent.”Deleuze, un’anti-fenomenologia?Deleuze ha ‘giocato’ Bergson contro Merleau-Ponty. Ma per quali ragioni? Qual è il senso di questo ‘inattuale’ ritorno a Bergson, contro il ‘vento della storia’ della fenomenologia? C’è stato in Deleuze un dibattito sotterraneo con la fenomenologia, un dibattito che non è mai stato veramente esplicito, ma che si è svolto su territori communi che si trattava, per lui, di tornare a far propri: il trascendentale, il tempo, l’arte. Su ciascuno di questi temi, Deleuze ha invocato la tutela di Bergson contro la fenomenologia, come se Bergson permettesse di percorrere di nuovo questo campo reale, indipendentemente dalla coscienza, nella sua quadruplice dimensione: immanente, ontologica, cosmologica, temporale. L’arte e la carne saranno le ultime figure di questa lotta in cui s’affrontano la finitudine e l’infinitudine, e in cui si delineano mondi possibili di segno rovesciato: un mondo che si ripecchia nell’uomo e un mondo «in assenza dell’uomo».
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