>> Go to Current Issue

Chiasmi International

Volume 17, 2015
From Plasticity to the Poetic, through Ricoeur’s Hermeneutics

Table of Contents

Already a subscriber? - Login here
Not yet a subscriber? - Subscribe here

Browse by:



Displaying: 21-31 of 31 documents


merleau-ponty and ricoeur
21. Chiasmi International: Volume > 17
Claire Dodeman « Un Selbst qui est Un Autre »: La Figure D’Ulysse Chez Paul Ricoeur et Maurice Merleau-Ponty. Ontologie du Soi et Phénoménologie De L’Agir
abstract | view |  rights & permissions | cited by
L’admiration de Paul Ricoeur pour Merleau-Ponty est connue, lui qui entendait donner à la Phénoménologie de la perception sa « contrepartie pratique » avec le premier tome de la Philosophie de la volonté, Le Volontaire et l’involontaire. Il faut d’emblée s’étonner que celui-ci n’ait pas reconnu la teneur pratique de la philosophie de son aîné, dont les diverses analyses au Collège de France, et en particulier l’intérêt marqué de Merleau-Ponty pour la pensée marxiste comme philosophie de l’homme charnel, et le motif naturaliste de l’être agissant et souffrant à partir de 1956, font état. Car c’est bien depuis ce motif que Ricoeur, en 2004, expose le parcours de la reconnaissance : de l’homme agissant et souffrant, à l’homme capable. L’enjeu, nous semble-t-il alors, de ces deux philosophies en leur dimension pratique se résume aisément par les exigences formulées par Paul Ricoeur dans l’ouvrage Soi-même comme un autre, en particulier lorsque celui-ci se donne pour but de « déterminer les traits nouveaux de l’ipséité correspondant à la pratique politique » – détermination du Soi agent qui se dessine, au dire même de l’auteur, à la croisée d’une phénoménologie de l’agir et d’une ontologie du Soi. En effet, comme le souligne Ricoeur, l’effacement paradoxal de la question de l’ipséité dans la philosophie morale kantienne, entre autres, s’explique par l’absence d’une telle théorie de l’action. En bref, le « Je veux » analysé en 1950 par Ricoeur s’ancre dans un « Je peux », qui ne se limite jamais au seul plan spatial chez Merleau-Ponty. Ainsi, à la figure phénoménologique de nos expériences de la passivité correspond la catégorie ontologique de l’altérité, mentionnée par l’expression du Visible et de l’invisible reprise en titre de cet article et dont l’attribution à Ricoeur ne choquerait pas.Paul Ricoeur’s admiration for Merleau-Ponty is well-known given that he presented his “practical counterpart” to the Phenomenology of Perception in the form of his Freedom and Nature: The Voluntary and the Involuntary. One is immediately surprised that this is not recognized as the practical content of his predecessor’s philosophy given the diverse analyses at the Collège de France of which, in particular, the marked interest Merleau-Ponty had in Marxist thought as the philosophy of the fleshly human being, as well as the naturalist motif of the active and suffering being beginning in 1956, are part. For, it is due to this motif that Ricoeur, in 2004, presents the trajectory of recognition: from the active and suffering human being to the capable human being. As we see them, the stakes in these two philosophies, as far as their practical dimensions are concerned, are easily summarized by the requirements Paul Ricoeur formulated in his work, Oneself as Another. This is particularly the case given that this text has for its aim, “determining the new traits of individual identity (ipseity) which correspond to practical politics” – the determination of Self as a self-designing agent, which, according to the author, lies at the intersection of a phenomenology of action and an ontology of the Self. In fact, as Ricoeur himself underlines, the paradoxical effacement of the question of ipseity in Kantian moral philosophy, among others, is explained by the absence of just such a theory of action. Briefly, the “I want” analysis by Ricoeur in 1950 is anchored in the “I can,” which is never limited to the single spatial outline we find in Merleau-Ponty. Thus, to the phenomenological figure of our experiences of passivity correspond the ontological category of alterity, as mentioned in the phrase from The Visible and the Invisible taken up in the title of this article and which it would not be shocking to attribute to Ricoeur.È ben nota l’ammirazione di Paul Ricoeur per Merleau-Ponty: col primo tomo della Philosophie de la volonté, intitolato Le Volontaire et l’involontaire, Paul Ricoeur intendeva offrire alla Fenomenologia della percezione una vera e propria “contropartita pratica”. Ma è singolare il fatto che Ricoeur non abbia riconosciuto il risvolto pratico presente nella filosofia del suo predecessore, risvolto ampiamente attestato nei corsi merleau-pontyani al Collège de France e in particolare nelle lezioni che pongono al centro delle loro analisi il pensiero marxista come filosofia dell’uomo carnale e il motivo naturalistico dell’uomo agente e dell’uomo sofferente almeno a partire dal 1956. È proprio prendendo le mosse da questo motivo che Ricoeur nel 2004 espone quanto definisce come il percorso del riconoscimento: dall’uomo agente e dall’uomo sofferente all’uomo “capace”. La posta in gioco, ci sembra, di queste due filosofie, considerate nella loro dimensione pratica, si riassume facilmente nelle esigenze che Ricoeur formula nel suo libro Sé come un altro, in particolare quando si assegna il compito di “determinare i tratti peculiari dell’ipseità corrispondente alla pratica politica” – cioè di determinare i tratti di quel Sé agente che si delinea, a dire dell’autore stesso, al crocevia tra una fenomenologia dell’agire e un’ontologia del Sé. In effetti, come sottolinea Ricoeur, la paradossale cancellazione dell’ipseità operata dalla filosofia morale kantiana si spiega tra l’altro con l’assenza di una adeguata teoria dell’azione. In breve, l’“Io voglio” analizzato da Ricoeur nel 1950 si àncora in un “Io posso” che non si limita mai, in Merleau-Ponty, al solo piano spaziale. Così, alla figura fenomenologica delle nostre esperienze di passività, corrisponde la categoria ontologica dell’alterità, che proprio Il visibile e l’invisibile menziona con l’espressione che noi riprendiamo nel titolo di questo articolo e che ci si aspetterebbe essere anzitutto ricoeuriana.
22. Chiasmi International: Volume > 17
Michaël Foessel Le Sens et le Sensible: Le Différend Merleau-Ponty/Ricoeur sur L’Autorité de la Perception
abstract | view |  rights & permissions | cited by
Avec le Volontaire et l’involontaire, « j’envisageais, non sans naïveté, de donner une contrepartie, dans l’ordre pratique, à la Phénoménologie de la perception ». Une confrontation entre la pensée de Maurice Merleau-Ponty et celle de Paul Ricoeur ne peut faire l’économie de cette caractérisation par le second de son entrée dans le travail philosophique. Cette remarque présente toutefois l’avantage de fixer les termes d’une relation marquée par la proximité méthodologique et la distance thématique. La première semble à première vue l’emporter sur la seconde. Le privilège accordé par Ricoeur à « l’ordre pratique » consonne, certes, avec l’image d’un philosophe essentiellement occupé par le phénomène de l’action. Selon ses propres dires, l’anthropologie de « l’homme capable » constitue le fil conducteur à partir duquel il devient possible de reconstituer l’unité de son oeuvre. Il reste que Merleau-Ponty n’est nullement indifférent à l’« ordre pratique » : pour ne rien dire des textes qu’il consacre expressément au politique, il suffit de rappeler que la Phénoménologie de la perception s’achève sur un chapitre consacré à la liberté. Plus profondément, les deux philosophes se retrouveront pour accorder une place centrale à la phénoménologie du « Je peux ». Pour autant, la distance thématique entre les deux auteurs n’est pas sans importance. Il s’agit moins de savoir comment Ricoeur apporte une « contrepartie » à la Phénoménologie de la perception dans l’ordre pratique, que de comprendre pourquoi son oeuvre n’a accordé qu’un intérêt somme toute secondaire à la perception. Le principal accord entre les deux auteurs réside dans le refus de toute « pensée de survol ». Non moins que Ricoeur, Merleau-Ponty renonce à « l’idéal d’un spectateur absolu » parce que cet idéal implique nécessairement de transformer la position de l’interprète en principe d’erreur. Il reste que les deux philosophes diffèrent dans la caractérisation de ce point de vue.With The Voluntary and the Involuntary, “I envisaged, not without some naïveté, to give a counterbalance, in practical order, to the Phenomenology of Perception.” A confrontation between the thought of Maurice Merleau-Ponty and that of Paul Ricoeur cannot do without this characterization by Ricoeur in his entrance into philosophical work. All the same, this remark highlights the advantage of fixing the terms of a relation marked by its methodological proximity and its thematic distance. The former, at first glance, seems to trump the latter. The privilege accorded by Ricoeur to the “practical order” resonates, certainly, with a philosophy essentially concerned with the phenomenon of action. According to its own discourse, the anthropology of the “capable human being” constitutes the guiding thread from which it becomes possible to reconstitute the unity of his oeuvre. It is clear that Merleau-Ponty is in no way indifferent to the “practical order.” Without even mentioning the texts he specifically dedicates to the political, it suffices to remember that the Phenomenology of Perception concludes in a chapter devoted to freedom. More profoundly, the two philosophers will come together in according a central place to the phenomenology of the “I can.” For all this, the thematic distance between the two philosophers is not without importance. It concerns less knowing how Ricoeur brings a “counterbalance” to the Phenomenology of Perception in the practical order than to understand why in his work he accorded ultimately only a secondary interest to perception. The principal agreement between the two philosophers resides in their refusal of all “surveying thought.” Not any less than Ricoeur, Merleau-Ponty renounces the “ideal of the absolute spectator” because this ideal necessarily implies the transformation of the position of the interpreter into a principle of error. Nevertheless, the two philosophers differ in the characterization of this point of view.Con Le Volontaire et l’involontaire, scrive Ricoeur, “intendevo, non senza ingenuità, offrire una contropartita d’ordine pratico alla Fenomenologia della percezione”. Un confronto tra il pensiero di Maurice Merleau-Ponty e il pensiero di Paul Ricoeur non può evitare di misurarsi col modo in cui Ricoeur caratterizza, nei termini che abbiamo appena richiamato, il proprio esordio di filosofo. L’osservazione ricoeuriana ha il vantaggio di fissare i termini della loro relazione affermandone la prossimità metodologica e la distanza tematica. La prima dimensione sembra a prima vista prevalere sulla seconda. Il privilegio accordato da Ricoeur all’“ordine pratico” risulta certo consonante con l’immagine di un filosofo essenzialmente occupato dal tema dell’azione. A suo dire, l’antropologia dell’“uomo capace” costituisce il filo conduttore intorno a cui ripensare l’unità della sua intera opera. Resta il fatto che Merleau-Ponty non è in alcun modo indifferente all’“ordine pratico”: per tacere dei testi espressamente incentrati sulla questione del politico, potremmo ricordare che Fenomenologia della percezione si conclude con un capitolo dedicato alla libertà. Più in profondità, i due pensatori si ritrovano ad accordare un funzione decisiva alla fenomenologia dell’“Io posso”. D’altra parte, neppure la distanza tematica tra i due autori va sottovalutata. Non si tratta tanto di capire in che modo Ricoeur arrivi a proporre una “contropartita pratica” alla Fenomenologia della percezione, ma in che modo Ricoeur arrivi ad accordare un interesse tutto sommato secondario alla percezione. Il principale motivo di accordo tra i due autori risiede nel rifiuto di ogni “pensiero di sorvolo”. Non meno di Ricoeur, Merleau-Ponty rinuncia “all’ideale di uno spettatore assoluto”, nella misura in cui questo ideale porterebbe inevitabilmente a trasformare la posizione dell’interprete in un principio di errore. Ma anche sul modo di intendere questo punto di due filosofi prendono strade differenti.
23. Chiasmi International: Volume > 17
Lamberto Colombo Metafisica ed Esperienza in Ricoeur e Merleau-Ponty
abstract | view |  rights & permissions | cited by
Partendo dalle definizioni che Ricoeur e Merleau-Ponty assegnano al concetto di filosofi a, è mia intenzione mostrare come non una metafisica tradizionalmente intesa, quanto un ideale metafisico insito in una teoria filosofica della conoscenza appaia e sia necessario ai fini dell’investigazione dell’esperienza (tratto che accomuna le analisi dei due filosofi presi in questione). Ritengo che la dialettica tra trascendenza ed immanenza della verità nella storia, nonostante le diverse declinazioni dovute agli interessi dei due pensatori, possa contribuire a rendere un’immagine unitaria e, a più riprese, interdipendente di Ricoeur da Merleau-Ponty e di quest’ultimo alla luce della revisione ermeneutica operata all’interno della fenomenologia dal filosofo di Valence.En partant des définitions que Ricoeur et Merleau-Ponty donnent du concept de philosophie, c’est mon intention de montrer comment non pas une métaphysique au sens traditionnel, mais un idéal métaphysique logé dans une théorie philosophique de la connaissance apparaît et est nécessaire dans la perspective d’une investigation de l’expérience (un trait qui rapproche les analyses des deux philosophes considérés). Je soutiens que la dialectique entre transcendance et immanence de la vérité dans l’histoire, quelles que soient les différentes déclinaisons qu’elle connaît dans les intérêts des deux penseurs, peut contribuer à donner une image unitaire et, à plusieurs reprises, à montrer une interdépendance de Ricoeur à l’égard de Merleau-Ponty et de ce dernier à l’égard de la révision herméneutique opérée à l’intérieur de la phénoménologie par le philosophe de Valence.By starting from the definitions that Ricoeur and Merleau-Ponty give to the concept of philosophy, I intend to show how a metaphysical ideal lodged in a philosophical theory of knowledge, and not a metaphysics in the traditional sense, appears and is necessary when viewed from the perspective of experience (a characteristic which brings the two philosophers under consideration closer together). I hold that the dialectic between transcendence and immanence of the truth in history, despite the difference of interest in how it is developed by the two thinkers, can contribute to the formation of an unified image and, in several ways, to showing an interdependence of Ricoeur in relation to Merleau-Ponty and of Merleau-Ponty in relation to the hermeneutical revision effected within phenomenology by the philosopher from Valence.
24. Chiasmi International: Volume > 17
Jean-Philippe Pierron La Prose du Monde ou le Monde Comme un Texte?: Ricoeur, Lecteur de Merleau-Ponty
abstract | view |  rights & permissions | cited by
Maurice Merleau-Ponty et Paul Ricoeur pensent tous deux l’inscription du corps dans la chair du monde, mais ne tirent pas les mêmes conséquences de ce point de départ anthropologique. Le premier creusera toujours plus profond la signification et la portée de toute inscription charnelle en développant une ontologie du sensible, une esthétique de cet entrelacs qui lie l’homme et le monde. Ricoeur, à la différence de son ainé, médiatisera de plus en plus cette inscription dans une herméneutique des identités individuelles et culturelles reconnaissant l’importance structurante des institutions, accentuant la dimension éthique. Entre une quête de l’originaire qui veut retrouver l’expérience d’un être sauvage et une philosophie pour laquelle la vérité est révélation, pour un sujet, d’un sens profond que nous livre une herméneutique de la récollection du sens, quelles affinités et quels motifs de divergence alors ? Le point de rupture, s’il en est un, entre les deux philosophes ne tient-il pas à ce que Ricoeur, fidèle à la tradition réflexive, maintient l’idée d’une personne, au moins capable d’une reprise de l’expérience du monde, là où Merleau-Ponty a cherché à s’en affranchir ? Faut-il opposer une philosophie de la chair et de la « vision » à une philosophie du texte et de la narration jusque dans leurs conséquences pratiques ?If Maurice Merleau-Ponty and Paul Ricoeur both think the inscription of the body in the “flesh” of the world, they differ as regards the consequences they draw from this anthropological starting point. Merleau-Ponty delves ever deeper into the meaning and scope of this carnal inscription, developing an ontology of the sensible, an aesthetic of the intertwining of human and world. Ricoeur, by contrast, explores the implications of this inscription for a hermeneutics of individual and cultural identities which recognizes the structuring importance of institutions, emphasizing the ethical dimension. But what affinities and what divergences are there between a quest for the originary that wishes to recover the experience of wild being and a philosophy for which truth is revelation, for a subject, of a profound meaning yielded to us by a hermeneutic of the recollection of meaning? Does the point of rupture between the two philosophers, if there is one, lie in the fact that Ricoeur, in faithfulness to the reflexive tradition, maintains the idea of a person capable at least of appropriating the experience of the world, while Merleau-Ponty relinquishes it? Is it necessary to oppose a philosophy of the flesh and of “vision” to a philosophy of the text and of narration even in their practical consequences?Maurice Merleau-Ponty e Paul Ricoeur pensano entrambi l’iscrizione del corpo nella carne del mondo, ma non ricavano le stesse conclusioni da questa comune premessa antropologica. Il primo andrà scavando sempre più a fondo il significato e la portata di ogni iscrizione carnale sviluppando un’ontologia del sensibile, un’estetica dell’intreccio che lega l’uomo e il mondo. Ricoeur medierà sempre più quell’iscrizione andando verso un’ermeneutica delle identità individuali e culturali, riconoscendo l’importanza strutturante delle istituzioni e accentuando il rilievo della dimensione etica. Quali affinità e quali divergenze sussistono allora tra una ricerca dell’originario che mira a ritrovare l’esperienza dell’essere selvaggio e una filosofia che pensa la verità come rivelazione al soggetto di un senso profondo che ci viene restituito dal movimento di un’ermeneutica che ne raccoglie pazientememnte le tracce? Il punto di rottura tra le due prospettive non ha forse a che vedere col fatto che Ricoeur resta fedele alla tradizione della riflessione, conserva l’idea che la persona sia capace di una ripresa dell’esperienza del mondo, mentre Merleau-Ponty cerca di affrancarsene? Dobbiamo allora opporre una filosofia della carne e della “visione” a una filosofia del testo e della narrazione fin nelle loro conseguenze d’ordine pratico?
diverse
25. Chiasmi International: Volume > 17
Caterina Di Fazio The Free Body: Notes on Maurice Merleau-Ponty’s Phenomenology of Movement
abstract | view |  rights & permissions | cited by
It is precisely through movement that the subject inscribes itself into the world and becomes visible to others. The subject is a movement directed to the outside, that is to say, the subject is desire. Desire is the “tension” toward the “extrême dehors” (Edmund Husserl) that we call the world. In all of his works Maurice Merleau-Ponty reaffirms, without thematizing it, a conception of life as movement, and of body as action and desire: the human being is “a certain lack of....” In other words, it is the distance between myself and the absent that drives me to move, to annul the distance through motion. Thus life is nothing but the unfinished act of moving into space and thereby creating space—the space in which we, as desire and movement, encounter both others and the world. As the act of moving is the way one appears to another, every relationship is based on appearing. In short, life is the movement that leads us towards the world and coincides with our desire to make it appear.C’est précisément par le mouvement que le sujet s’inscrit dans le monde et devient visible pour les autrui. Le sujet est un mouvement dirigé au dehors, c’est-à-dire, le sujet est désir. Le désir est la « tension » vers le « dehors extrême » (Husserl) que nous appelons le monde. Partout, Merleau-Ponty affirme, sans la thématiser explicitement, une conception de la vie comme mouvement, et une conception du corps comme action et désir : l’homme est « un certain manque de ». En d’autres termes, c’est la distance entre moi-même et l’absente qui me force à bouger, à annuler la distance à partir du mouvement. Donc la vie n’est rien que l’acte inachevé de bouger dans l’espace et par là la création de l’espace – l’espace dans lequel nous, comme désir et mouvement, rencontrons les autrui et le monde. Comme l’action est le moyen par lequel l’un apparait à l’autre, tous les rapports sont basés sur l’apparence. En bref, la vie est le mouvement qui nous amène vers le monde et qui coïncide avec notre désir de le faire apparaître.È attraverso il movimento che il soggetto si iscrive nel mondo e diviene visibile per l’altro. Il soggetto è un movimento in direzione del “fuori”, il che significa che il soggetto è desiderio. Il desiderio è “tensione” verso quell’“estremo fuori” (Husserl) che chiamiamo mondo. Ovunque Merleau-Ponty riafferma, senza tematizzarlo esplicitamente, una concezione della vita come movimento, e una concezione del corpo come azione e desiderio: l’uomo è “una certa mancanza di”. In altri termini, è la distanza tra me e l’assente che mi forza a muovermi, ad annullare la distanza tramite il movimento. Dunque la vita non è che l’atto incompiuto di questo muoversi nello spazio e di questo creare lo spazio – lo spazio nel quale noi come desiderio e movimento incontriamo gli altri e il mondo. E poiché l’azione è il mezzo attraverso cui l’uno appare all’altro, tutti i rapporti sono basati sull’apparenza, e la vita è il movimento che ci conduce verso il mondo e che coincide col nostro desiderio di farlo apparire.
26. Chiasmi International: Volume > 17
Annabelle Dufourcq « Sous les Masques Il n’y a Pas de Visages »: L’Éthique Merleau-Pontenne Entre Problème de L’Altérité Radicale, Foi et Institution
abstract | view |  rights & permissions | cited by
« Sous les masques, il n’y a pas de visages, l’homme historique n’a jamais été homme, et pourtant nul homme n’est seul » : notre article s’interroge sur le sens et les enjeux éthiques de cette affirmation merleau-pontyenne énoncée dans la préface de Signes. Partant du caractère énigmatique et très inquiétant de cette thèse et constatant sa résonance avec l’affirmations deleuzienne, dans Différence et répétition, « Les masques ne recouvrent rien, sauf d’autres masques », nous avons voulu explorer la possibilité de prendre pleinement au sérieux la formule merleau-pontyenne et de lui donner l’envergure d’une théorie des simulacres rendue éthiquement féconde. Le contexte, un dialogue avec Sartre et Nizan entre désenchantement, découragement et nouvelles perspectives éthiques et politiques, nous projette d’emblée dans un pensée de l’adversité et des apories indissociables de la rencontre d’autrui. Il permet également d’entrer avec Merleau-Ponty dans la quête d’une théorie éthique et politique de la communauté non exclusive de l’altérité radicale. A partir d’une analyse de la notion de masques et de ses occurrences dans les travaux de Merleau-Ponty, nous montrons que toute image est essentiellement un masque ontologiquement premier, c’est-à-dire qui ne copie ni ne recouvre une réalité plus authentique. La formulation de Signes qui nous intéresse fait d’emblée apparaître la dimension éthiquement dramatique de cette ontologie. Ce qui est en cause est une hyper-crise, une pensée de l’abîme et des ruptures de sens. Comment agir quand tout être est évasif et autre que soi ? Nous aimerions montrer que surgit, dans l’oeuvre merleau-pontyenne, une tension entre une première solution pratique centrée sur la foi et une seconde voie « centrée », si l’on peut dire, sur la temporalité tourbillonnaire de l’institution. Ces deux issues pratiques, qui ne sont pas si nettement circonscrites explicitement par Merleau-Ponty, mais se déploient plutôt de texte en texte sous des formes parfois entremêlées, parfois incompatibles, doivent être, selon nous, soigneusement distinguées. La première, la solution de la foi, fait trop peu de cas du caractère trompeur de l’Urdoxa et des dangers d’une action qui ne s’inquiète pas de la mystification et des biais sur lesquels, peut-être, elle repose. La seconde, la voie de l’institution ne prétend plus surmonter le vertige, mais parvient à en faire un atout. Les masques, compris comme essentiellement instituants – en même temps qu’ils éclairent sur le sens de la notion merleau-pontyenne d’institution – peuvent retrouver un rôle éthique : passer de masque en masque sans jamais trouver de visage, autrement dit répondre à côté, c’est répondre tout de même et cela peut même être la meilleure réponse et compréhension possibles puisque les masques euxmêmes, comme institutions, sont des « visées à côté » qui réclament indéfiniment de nouvelles reprises et ont le pouvoir de relier entre elles, dans une structure de dialogue sans fin, des réinstitutions (Nachstiftungen) pourtant minées par une opacité à soi et aux autres. Les simulacres peuvent ainsi devenir en tant que tels notre plus grande chance : véhicules d’altérité radicale et de communication pourtant ininterrompue. Cette théorie élaborée à partir des thèses et analyses merleau-pontyennes fait place aux expériences commotionnantes, mais a, en même temps et sans contradiction, le mérite d’insister davantage, sans attendrissement, sur l’heureuse nature de l’être au lieu de déboucher sur la misosophie que développera Deleuze.“Under the masks, there are no faces: historical man has never been man, and yet, no man is alone.” This article questions the meaning and the ethical stakes of this Merleau-Pontian affirmation articulated in the preface of Signs. Beginning with the enigmatic and very worrisome character of this thesis, and while noticing its resonance with Deleuzian affirmations in Difference and Repetition—“masks recover nothing apart from other masks”—we wanted to explore the possibility of taking seriously the Merleau-Pontian formula and to give it meaning as a theory of ethically productive simulacra. The context, a dialogue between Sartre and Nizan regarding disenchantment, despondency and new ethical as well as political perspectives, immediately projects us toward the thought of adversity and the inseparable aporias in the encounter with the Other. Equally, it permits us to enter with Merleau-Ponty into a search for a political and ethical theory of the community that is not exclusive to radical alterity. Starting from an analysis of the concept of masks and its occurrences in the works of Merleau-Ponty, we show that all image is essentially first an ontological mask; that is to say, one that does not copy nor recovers a more authentic reality. The formulation in Signs which interests us immediately reveals the dramatic ethical dimension of this ontology. That which is a cause is a hyper-crisis, a thought of the damage and the rupture of meaning. How does one act when all being is evasive and other than oneself? We would like to show that what surfaces in Merleau-Ponty’s work is a tension between a primary practical solution centered on faith and a second path “centered,” if we can say this, on the turbulent temporality of the institution. These two practical issues, which are not so explicitly circumscribed by Merleau-Ponty, but which rather reveal themselves from text to text in somewhat intermingled and sometimes incompatible forms must be carefully distinguished. The first, the solution of faith, makes too little of the falsifying character of the Urdoxa and the dangers of an action that is not concerned with the mystification and biases on which, perhaps, it rests. The second, the path of the institution, does not attempt to surmount the vertigo, but nevertheless manages to hold the advantage. The masks, understood essentially as “instituted,” which at the same time clarify the meaning of the Merleau-Pontian notion of the institution, are able to rediscover an ethical role: passing from mask to mask without ever uncovering a face or, stated otherwise, responding side by side, is nevertheless a response. Moreover, this might provide an even better response and possible understanding since the masks themselves, as institutions, are proximate viewfinders which indefinitely reclaim new recoveries and which have the ability to link up with each other in a never-ending structure of dialogue regarding “reinstitutions” (Nachstiftungen) despite being undermined by the opacity of self and other. The simulacra can also become as they are in themselves a greatest chance: vehicles of radical alterity and communication, but uninterrupted. This theory, elaborated from the theses and analyses of Merleau-Ponty, gives way to experiences of shock, but, at the same time and without contradiction, to the right to insist further, without tenderness, on the happy nature of being instead of opening itself up to the misosophie that Deleuze will develop.“Dietro le maschere non ci sono volti, l’uomo storico non è mai stato uomo, e tuttavia nessun uomo è solo”: il nostro articolo si interroga sul senso e sulla posta in gioco etica di questa affermazione merleau-pontyana che troviamo nella Prefazione a Segni. Partendo dal tratto enigmatico e inquietante di questa tesi, e dalla constatazione della sua risonanza con l’affermazione deleuziana secondo cui “le maschere non ricoprono nulla, se non altre maschere” (Differenza e ripetizione), abbiamo voluto esplorare la possibilità di prendere sul serio la formula merleau-pontyana ricavandone una teoria dei simulacri eticamente feconda. Il contesto, quello di un dialogo con Sartre e Nizan intorno ai temi del disincanto e delle nuove prospettive etiche e politiche, ci proietta direttamente nello spazio di un pensiero dell’avversità e delle aporie indissociabili dall’incontro con l’altro, e consente parimenti di farci strada con Merleau-Ponty in direzione di un’etica e di una politica della comunità non esclusiva della dimensione dell’alterità radicale. A partire da un’analisi della nozione di maschera e delle sue occorrenze nei testi merleau-pontyani mostriamo che ogni immagine è una maschera ontologicamente prima, che non copia e non ricopre affatto una realtà più autentica. La formulazione richiamata da Segni introduce immediatamente alla dimensione eticamente drammatica di tale ontologia. La sua posta in gioco è quella di un ipercriticismo, di un pensiero dell’abisso e dell’interruzione del senso. Come agire quando ogni essere è evasivo ed è altro rispetto a se stesso? Vorremmo mostrare che a quest’altezza si fa strada nell’opera merleau-pontyana una tensione tra una prima soluzione pratica, affidata alla dimensione della fede, e una seconda via d’uscita “incentrata”, se così si può dire, sulla temporalità spiraliforme dell’istituzione. Questi due esiti pratici, che in Merleau-Ponty non risultano nettamente ed esplicitamente circoscritti, ma si dispiegano di testo in testo dando luogo a sovrapposizioni e al limite a contraddizioni, vanno invece, a nostro avviso, accuratamente distinte. La prima, la soluzione della fede, fa troppo poco spazio al carattere ingannevole dell’Urdoxa e ai pericoli di un’azione che non si preoccupa di farsi carico delle mistificazioni e delle deformazioni su cui essa forse si fonda. La seconda, la soluzione dell’istituzione, non pretende più di oltrepassare la vertigine ma arriva a farne una risorsa. Le maschere, intese come essenzialmente istitutive, facendo luce sulla nozione merleau-pontyana di istituzione vengono a giocare un ruolo etico: passare di maschera in maschera senza mai trovare volti, in altri termini rispondere “a lato”, significa rispondere comunque e forse rispondere nel modo migliore, secondo la migliore comprensione possibile. Poiché le maschere stesse in quanto istituzioni sono delle “visées à côté” che chiamano indefinitiamente a nuove riprese e hanno il potere di legare tra loro in un dialogo senza fine una serie di re-istituzioni (Nachstiftungen) inevitabilmente opache a sé e agli altri. I simulacri possono così diventare, proprio in quanto simulacri, la nostra più grande chance: veicoli di alterità radicale e di comunicazione ininterrotta. Questa teoria, elaborata a partire dalle tesi e dalle analisi merleau-pontyane, consente di fare spazio a esperienze di grande momento emotivo, e allo stesso tempo, senza contraddizione, di insistere senza sentimentalismi sulla felice natura dell’essere, evitando infine la “misosophia” a cui approda Deleuze.
reviews
27. Chiasmi International: Volume > 17
Anna Caterina Dalmasso La désillusion créatrice. Merleau-Ponty et l’expérience du réel
abstract | view |  rights & permissions | cited by
La question du réel, se trouvant au coeur de la tradition métaphysique, implique une conception de la rationalité et de son pouvoir définitoire-prédicatif, bref, elle met en jeu notre croyance, voire notre confiance en la raison humaine, car elle confronte la pensée avec le surgissement d’un point insaisissable, à savoir avec les possibilités et les limites du concept. Le réel est donc ce qui oppose une certaine résistance à la conceptualisation. Le questionnement du réel devra alors se nourrir d’une attitude se situant au niveau de l’opacité du sens, « au niveau de la défaillance du concept, au moment où celui-ci révèle sa limite et laisse, à côté de lui, un résidu indéterminé ». C’est précisément une telle méthode, que Guillaume Carron reprend de Merleau-Ponty dans son ouvrage La désillusion créatrice. Merleau-Ponty et l’expérience du réel ; de cette résistance du réel au concept, Carron fait le point de départ de son étude ainsi que le fil rouge de son cheminement à travers la réflexion merleau-pontienne.The question of the real, found in the heart of the metaphysical tradition, implies a conception of rationality and its defining-predicative power which, briefly, puts into play our belief, and even our faith in human reason, for it confronts thought with the emergence of an ungraspable point, that is to say with the possibilities and limits of the concept. The real is consequently that which opposes a certain resistance to conceptualization. Questions regarding the real shall therefore nourish themselves with an attitude that positions itself at the level of the opaqueness of sense, “at the level of the breakdown of the concept, at the moment when it reveals its limit, and leaves, next to it, an indeterminate residue.” It is precisely such a method that Guillaume Carron takes away from Merleau-Ponty in his work The Creative Disillusion: Merleau-Ponty and the Experience of the Real. This resistance of the real to the concept is the starting point of Carron’s study as well as the guiding thread of his path through the thought of Merleau-Ponty.La questione del reale si trova al cuore della tradizione metafisica. Implica una precisa concezione della razionalità e del suo potere definitorio-predicativo. In altri termini mette in gioco la nostra credenza, al limite la nostra fede nella ragione umana, perché mette a confronto il pensiero con l’insorgenza di un punto inafferrabile, quindi con le possibilità e i limiti del concetto stesso. Il reale è ciò che oppone una certa resistenza alla concettualizzazione. L’interrogazione del reale dovrà allora nutrirsi di un’atteggiamento capace di situarsi a livello dell’opacità del senso, “a livello del cedimento del concetto, quando questo rivela il suo limite e lascia accanto a sé un residuo indeterminato”. È questo il metodo che Guillaume Carron riprende da Merleau-Ponty nel suo libro La désillusion créatrice. Merleau-Ponty et l’expérience du réel. Ed è quest’idea di una resistenza del reale al concetto, a costituire il punto di partenza della riflessione di Carron e il filo rosso del suo cammino attraverso il pensiero merleau-pontyano.
28. Chiasmi International: Volume > 17
Frédéric Jacquet Phénoménologie du mouvement. Patočka et l’héritage de la physique aristotélicienne
abstract | view |  rights & permissions | cited by
Le livre de Dragoş Duicu présente l’oeuvre de Patočka comme une phénoménologie du mouvement dont il opère l’archéologie conceptuelle en effectuant un retour à Aristote, ce qui permet aussi de situer Patočka dans le paysage phénoménologique. Il est établi tout au long de l’ouvrage que le mouvement est le sens d’être de l’être, dès lors compris comme physis, et de l’existence elle-même qui est mouvement de part en part, force voyante. Ce qui pour la tradition philosophique échappe au mouvrement est en vérité toujours une extase du mouvement, déposé par lui, et s’avère dès lors secondaire, dérivé, car sédimenté. La philosophie de Patočka se donne donc indissociablement comme une ontologie et une phénoménologie du mouvement, l’auteur proposant un approfondissement cosmologique de la phénoménologie largement étayé sur une théorie de la sédimentation. Le livre offre une interprétation aussi érudite qu’originale de la cosmologie et de l’anthropophénoménologie patočkiennes.The book of Dragoş Duicu, presents the work of Patočka as a phenomenology of movement wherein he operates a conceptual archaeology by returning to Aristotle, and which allows him to situate Patočka in the phenomenological landscape. It is established throughout the work that movement is the meaning of being, therefore understood as physis, and that existence itself is all-around movement, force voyante. That which in the philosophical tradition escapes from movement is always in truth an ecstasy of movement, laid by the movement, which happens to be secondary and derivative, for it is ‘sedimented.’ The philosophy of Patočka presents itself therefore inseparably as an ontology and phenomenology of movement, as the author proposes a cosmological deepening of phenomenology largely supported by a theory of sedimentation. The book offers an interpretation as scholarly as it is original of the Patočkian cosmology and anthropo-phenomenology.Il libro di Dragoş Duicu presenta l’opera di Jan Patočka come una fenomenologia del movimento di cui l’autore svolge un’archeologia concettuale, che risale fino ad Aristotele, e al tempo stesso una ricollocazione all’interno del paesaggio fenomenologico. Il libro è attraversato da un filo rosso: il movimento è il senso d’essere dell’essere, in quanto physis, e dell’esistenza stessa, in quanto movimento anch’essa da cima a fondo, movimento o forza veggente. In questa prospettiva, ciò che per la tradizione filosofica si sottrae al movimento è sempre in verità un’estasi del movimento, depositata dal movimento stesso e proprio perciò secondaria, derivata, sedimentata. La filosofia di Patočka si offre, indissociabilmente, come un’ontologia e come una fenomenologia del movimento, come mostra Duicu sulla base di un approfondimento cosmologico della fenomenologia patockiana largamente incentrato su una teoria della sedimentazione. Il libro offre quindi un’interpretazione tanto erudita quanto originale della cosmologia e dell’antropologia patočkiane.
29. Chiasmi International: Volume > 17
Renseignements
view |  rights & permissions | cited by
30. Chiasmi International: Volume > 17
Information
view |  rights & permissions | cited by
31. Chiasmi International: Volume > 17
Informazioni
view |  rights & permissions | cited by