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221. Symposium: Volume > 4 > Issue: 1
Olivier Dekens L’enfance de la philosophie: Genèse et structuré de la probité chez Jean-François Lyotard
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Cet article a pour objet d’élucider la disposition philosophique que Lyotard paraît placer au principe de son travail et qu’il appelle signijicativement probité. Cette disposition consiste tout d’abord à offrir à tout ce qui se présente une sensibilité à la singularité du cas, aux différends et aux différences. Mais elle réside également dans un mouvement inverse, dans l’effort d’invention des règles de l’enchaînement entre chacune des occurrences qui auront été respecté en leur spécificite. Dans un premier temps, il s’agira d’analyser la structure de la probité comme possibilité à l’événement et devoir d’enchaînement; puis, en un second moment, nous nous attacherons à I’organisation générale des différentes figures de la probité, en essayant de déterminer la fonction spécifique de la phrase prescriptive. Enfin, nous essayerons de comprendre comment Lyotard oriente la philosophie, par l’intimité qu’il instaure entre la passivité éthique et la réceptivité de la probité, vers une intrication de la prescription et deI’honneur du philosopher, une intrication qui n’est pas sans conséquences politiques.This article attempts to clarify the philosophical disposition which Lyotard seems to establish as the starting point of his work, and which he significantly calls probity. This disposition consists, on the one hand, in showing to all that presents itself a certain sensitivity to the singularity of the case, to disagreements and differences; but it resides also in an opposite movement, to wit, in the task of inventing rules of linkage between all occurrences which will have been respected in their specificity. First, we will analyze the structure of probity as a possibility towards the event and as a duty to link the occurrences. Then, we will consider the overall organization of the different forms of probity, while seeking to determine the specific function of the prescriptive assertion. Finally, we will attempt to understand how Lyotard positions philosophy, in his establishing an intimacy between ethical passivity and the receptivity of probity, towards an intricacy of the prescription and the honor of philosophizing, an intricacy that is not without political consequences.
222. Symposium: Volume > 4 > Issue: 1
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223. Symposium: Volume > 4 > Issue: 2
Ignaas Devisch La «négativité sans emploi»
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Il y a plus de quinze ans, Jean-Luc Nancy a publié La communauté désoeuvrée. Les clefs pour comprendre l’enjeu de cette question communautaire, ce sont la «négativité sans emploi» de Bataille et ce que Blanchot a nommé le «désoeuvrement». Chaque fois qu’on parle dans notre culture d’une crise de notre socialité fragmentée, on peut constater qu’en-dessous de cette complainte se trouve unschéma dialectique : la communauté originaire a été perdue mais à la fin elle peut être reconstituée complétement. L’objectif de Nancy, c’est d’échapper à cette dialectique, parce que ce n’est que devant la disparition de tout fondement onto-théo-Iogique que la question de la communauté puisse vraiment être posée : se mettre en quête de ce que nous sommes, sans qu’un Dieu ou un chef doive s’en occuper. Pour le moment, cette question est encore captive de la logique métaphysique de l’immanentisme. C’est la logique d’une humanité qui prétend fonder sa propre communauté comme une oeuvre, comme un ouvrage à fabriquer et é achever, et par lequel on reste captif de l’immanence de sa propre existence. C’est une logique à défaire.More than fifteen years ago, Jean-Luc Nancy published The inoperative community. The key to understanding the issue of the question of community was Bataille’s concept of “negativity without use” and Blanchot's “idleness”. Whenever one speaks, in our culture, of a crisis of our fragmented sociality, one can notice an underlying dialectic scheme: the original community was lost, but in the end, it can becompletely rebuilt. Nancy’s objective is to escape this dialectic, for the question of community can properly be raised only once the onto-theological foundations have been relinquished. One may seek to discover who we are without having to rely on a god or a leader. For the moment, this question is trapped in the logic of immanence. It is the logic of a humanity which claims to establish its own community as a piece of work, to be put together and completed, thus remaining imprisoned in the immanence of one’s own existence. This logic must be undone.
224. Symposium: Volume > 4 > Issue: 2
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225. Symposium: Volume > 5 > Issue: 1
Pierre-Antoine Chardel Identité, alterité et écriture: Réflexions sur Gadamer et Derrida
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Cet article se donne pour tâche de souligner la place, incontestablement impensée, de l’altérité et de l’ecriture chez Gadamer. Son dialogue incessant avec Hegel lui a en effet permis d’insister considérablement sur la prédominance de l’autre au delà de toute saisie logique et dialectique. Oe c’est à partir d’un travail subtil de proximité et de distanciation vis-à-vis de la phénoménologie hégélienneque Gadamer pense véritablement la question de l’altérité comme première dans l’acte d’interprétation. C’est depuis cette problématisation que devient également possible une confrontation indirecte avec Derrida dont la portée dépasse amplement la simple opposition dialogue-écriture dans laquelle on tente trop souvent d’enfermer le débat autour de l’identité du sens et de sa différance. Car l’ecriture fait bel et bien l’objet d’une attention particulière dans l’expérience herméneutique gadamerienne.This article attempts to clarify the position, incontestably neglected, of alterity and writing in Gadamer’s hermeneutics. His incessant dialogue with Hegel offered him the possibility of insisting on the predominance of the other over any logical and dialectical apprehension. Hence it is based on a subtle work of proximity and distance in regard to Hegel’s phenomenology that Gadamer can really interrogate the question of alterity as fundamental in the action of interpretation. This problematisation makes possible a real and indirect confrontation with Derrida, whose consequences transgress the simple opposition dialogue-writing to which the debate about the identity of sense and its différance is often confined. In fact, writing is actually the subject of particular attention in gadamerian hermeneutical experience.
226. Symposium: Volume > 5 > Issue: 1
Luc Langlois Discours moral, discours éthique et situation pratique: Remarques sur la ‘Diskursethik’ de J. Habennas
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Dans cet article, je tente de montrer que le principe d’impartialité et de généralisation qui définit le point de vue moral s’accommode mal de la distinction entre discours moral et discours éthique proposée par Habermas. Alors que celuici relie le jugement moral à un processus de décontextualisation qui affranchit le discours de ses réferences symboliques immédiates, je suggère plutôt, à la suite d’A. Wellmer, d’y voir une règle d’impartialité immanente aux situations d’action. Dans cette foulée, je propose un examen critique du Principe “U” qui gît au coeur de la Diskursethik mais aussi de la théorie du consensus sur laquelle s’appuie ce principe, tout en reconnaissant par ailleurs l’importance de la philosophie de Habermas pour la théorie morale contemporaine. A la toute fin, j’aborde la question de l’enracinement du moral point of view dans la forme de vie moderne, en suggérant que sa conception de I’impartialité est peut-être elle-même liée à une certaine représentation du bien qui lui est propre. Faut-il alors maintenir la séparation étanche qu’etablir Habermas entre discours moral et discours éthique? Rien n’est moin sûr.I attempt to show that the principle of impartiality and generalization that defines the moral point of view is irreconcilable with Habermas’s distinction between moral and ethical discourse. While Habermas imposes a process of decontextualization upon moral judgment, which frees discourse from its immediate symbolic references, I suggest, following A. Wellmer, that an impartiality rule be extracted from them. Similarly, I undertake a critical analysis of the “U” principle at the heart of the Diskursethik and the underlying consensus theory, while recognizing the importance of Habermas’s philosophy for contemporary moral theory. Finally, I address the question of the entrenchment of the moral point of view in the modern life form. I suggest that his concept of impartiality is perhaps linked to a certain representation of the good peculiar to him. Should the impermeable division established by Habermas between moral and ethical discourse be maintained? Nothing is less certain.
227. Symposium: Volume > 5 > Issue: 2
Alexandra Leduc Le rejet de la sagesse et du bonheur comme buts de la philosophie chez le jeune Heidegger: Examen du contexte historique
228. Symposium: Volume > 7 > Issue: 1
Luiz Bernardo Leite Araújo Raisons morales et justification politique: ébauche d’une nouvelle réponse de Rawls à Habermas
229. Symposium: Volume > 7 > Issue: 1
Claude Piché Habermas et la mission de l’université contemporaine
230. Symposium: Volume > 7 > Issue: 1
Donald Ipperciel Le bien à juste titre: L’éthique gadamérienne de la discussion en regard de la Diskursethik
231. Symposium: Volume > 7 > Issue: 2
Ignaas Devisch Entre crochets, la chose en ehantier: Comment rendre hommage à Jean-Luc Nancy?
232. Symposium: Volume > 7 > Issue: 2
Alain Beaulieu Y a-t-il quelque chose à comprendre?: Sur l’opposition entre la philosophie herméneutique et les philosophies de l’événement
233. Symposium: Volume > 7 > Issue: 2
Marie-Andrée Charbonneau Les mésaventures de Lacan au pays du cogito
234. Symposium: Volume > 7 > Issue: 2
Stéfan Leclercq La présence de Jean Duns Scot dans l’œuvre de Gilles Deleuze, ou la généalogie du concept d’heccéité
235. Symposium: Volume > 8 > Issue: 3
Caroune Guibet Lafaye Les Modèles postmodernes de la signification
236. Symposium: Volume > 9 > Issue: 2
Mattieu Dubost Immédiateté et altérité d’Husserl à Lévinas: de la question de I’intersubjectivité à la primauté de I’ethique
237. Symposium: Volume > 19 > Issue: 1
Lucas M. Possati Derrida, la ligne et le cercle. De' construction et principe d’analogie
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La question que nous nous proposons de traiter dans cet article concerne le statut de l’événement de la déconstruction en tant qu’image de la raison : Quelle raison trouvons-nous par le biais de la de'construction ? Le geste déconstructeur veut dépasser le logos de la métaphysique occidentale sans le de'passer, manifestant l’impossibilité radicale d’un tel dépassement : peut-on parler donc d’un logos déconstructeur ? La diffe'rance est-elle coupée du logos ou bien est-elle une autre forme de logos ? Quel est son statut lo- gique ? Que signifie « logique » pour la rationalité de l’écriture ? La diffe'rance peut-elle être formulée logiquement ? Nous chercherons à démontrer a) que la déconstruction met en œuvre une logique qui est une logique analogique, et donc b) que l’analogie, conçue dans un sens très technique, b.1) peut non seulement recevoir le statut d’une logique, b.2) mais nous aide aussi à repenser le geste décons- tructeur lui-même. Ainsi la voie est ouverte pour une confrontation entre l’œuvre de Derrida et celle d’Enzo Melandri.
238. Symposium: Volume > 20 > Issue: 1
Babette Babich Vers une éthique de l’assistance
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Si Nietzsche, se référant à la philosophie morale de Kant, put invoquer ceux « qui promettent sans en avoir les moyens » et dérider le « menteur qui trahit sa parole dans le moment même où il l’a sur les lèvres », un examen de l’éthique de l’assistance de Heidegger souligne, de son côté, que nous nous trouvons toujours déjà dans l’assistance envers les autres, même si ce n’est que de manière négative ou défectueuse. En parcourant le chemin qui nous mène vers l’éthique de l’assistance chez Heidegger, nous aurons à discuter de la condition humaine chez Heidegger, de l’amitié, et aussi de lacets de soulier, de football, des anges, et du désire – et, pourquoi pas, du café.
239. Symposium: Volume > 20 > Issue: 2
Sophie Cloutier La banalité du mal et la volonté: Revisiter l’he·ritage augustinien chez Arendt
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La notion arendtienne de « banalité du mal » est au coeur d’une controverse depuis la parution en 1963 de Eichmann à Jérusalem : Rapport sur la banalité du mal. L’objectif de cet article n’est pas de reprendre l’entièreté du débat, mais de clarifier la pluralité des racines théoriques de Hannah Arendt, et plus particulièrement l’héritage augustinien du mal comme privatio boni. Il s’agit d’une source très peu commentée qui permet pourtant d’analyser le rôle de la volonté dans la banalité du mal et de mettre en lumière la réponse d’Arendt au mal dans l’amor mundi et la formation du caractère.
240. Symposium: Volume > 20 > Issue: 2
Marjolaine Deschênes Filiation, corps, sexe et genre dans le parcours ricoeurien de la reconnaissance-identité
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Dans Parcours de la reconnaissance, « se reconnaître dans le lignage » est conçu comme la première expérience de reconnaissance de soi paisible. Traitant de filiation, Ricoeur cite deux auteurs peu compatibles entre eux : Françoise Héritier et Pierre Legendre. Cet article élucide ce passage, montrant que ce double appel est motivé chez Ricoeur par un souci de voir l’« ordre des places » filiales rester intact. La référence à Héritier exprime un féminisme en germe chez Ricoeur, différencialiste, plaidant pour un binarisme des sexes sans hiérarchie. Quant à la référence à Legendre, elle sert de propédeutique à la phénoménologie ricoeurienne du don « sans prix », mais dénote aussi l’appréhension de Ricoeur quant à certaines demandes contemporaines de reconnaissance. Dans le parcours ricoeurien de la reconnaissance-identité, où « se reconnaître dans le lignage » paraît essentiel, trouve-t-on la place pour des personnes intersexuées, transsexuelles, transgenres ou issues de familles monoparentales, homoparentales, alloparentales ? En plus de répondre à cette question, j’explique pourquoi Ricoeur rejette le lacanisme de Legendre, et comment il critiquerait le structuralisme d’Héritier s’il avait pris le temps de le faire.