Le précepteur d’Emile, nous répète-t-on, se tromperait deux fois au moins en n’éduquant qu’un seul et solitaire élève, et en ne lui donnant en guise de liberté que la soumission à une nature arrangée. La scène véridique de la pédagogie serail autre un exact apprentissage du réel au sein des collectivités que les maîtres d’école organisent. Pourtant celles-ci sont également des paysages. Le présent anicle évoque trois façons, que trois républiques eurent, de rêver un monde oú l’école aurait été possible.

Les grandes tendances de l’art contemporain invitent dans leurs convergences étonnantes à renouveler notre image de la culture artistique. Quasi-mysticisme des artistes «visionnaires», ou jeux del’esprit des démarches dada, se rejoignent au delà des contrastes, pour rompre avec l’héritage artistique, le savoir infaillible, les voies usuelles de communication. La «perception aigüe d’une incompréhensibilité éternelle» ou le goût de la subversion peuvent.-ils s’enseigner? Qu’en est-il de notre désir de comprendre et de faire comprendre de telles démarches?

Le débat entre relativistes, affirmant la pluralité irréconciliable des cultures, et absolutistes, défendant la supériorité de la culture humaniste, peut être depasse si I’on définit correctement la “cultureuniverselle.” Elle est recherche infinie de la compréhension la plus complète et la plus cohérente possible à travers le dialogue, c’est-à-dire dans des discours à la validité véritiable. Elle n’a d’autre fondement que la raison. Ainsi relativistes et absolutistes, en tant qu’ils argumentent, appartiennent à cette culture que pourtant ils interpètent mal, en oubliant que I’universel ne peut être qu’une exigence que I’on impose librement. Cependant cette culture désintéressée et formelle a des effets historiques, notamment les ciences modernes. De tene sorte que le problème contemporain est de savoir si on peut articuler la pluralité des cultures, la civilisation scientifique et technique et la réflexxion libre.