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201. Symposium: Volume > 17 > Issue: 1
Gabriel Rockhill La différence est-elle une valeur en soi? Critique d’une axiologie métaphilosophique
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L’objectif principal de cet article est de mettre en évidence l’axiologie métaphilosophique et la logique normative binaire – la valorisation de la différence par rapport à l’identité – qui a dominé « la philosophie de la différence » en France, et qui a trouvé un terrain d’accueil relativement favorable dans « la politique de la différence » en Amérique du Nord. En détaillant une série d’opérations conceptuelles liées à cette axiologie fondamentale, il s’agira de remettre en question la sacralisation de la différence en nous interrogeant notamment sur ses conséquences politiques.
202. Symposium: Volume > 17 > Issue: 2
Daniel Desroches La vérité du sujet. Subjectivation et véridiction chez Foucault
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Il y a une énigme chez Foucault : la mise en plan de l’histoire de la sexualité en faveur d’un retour au sujet s’explique plutôt mal. Qui plus est, le projet d’élaborer une subjectivité sans sujet n’était pas sans poser quelques problèmes. Dans cet article, nous mettons en contexte ces difficultés afin de montrer qu’une autre forme de subjectivité était malgré tout possible. Pour ce faire, nous solutionnons une part de l’énigme en justifiant le recours à des formations historiques de longue durée dès 1978 (I). Nous décrivons ensuite la subjectivation qui, dans le cadre d’une esthétique de l’existence, répond aux critères d’une subjectivité sans sujet (II). Et pour illustrer comment Foucault dépasse le sujet moderne, nous introduisons la parrêsia qui, dans le cours de 1982, rattache le sujet et la vérité de manière à offrir une résistance au pouvoir (III). En conclusion, nous tentons de cerner l’originalité méthodologique de Foucault sur cette question en précisant le sens d’une approche poststructuraliste de la signification.
203. Symposium: Volume > 17 > Issue: 2
Julie Perreault L’éthique foucaldienne de la volonté. Dialogue entre Foucault et Kant
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Cet article revoit la notion de la volonté chez Foucault en la resituant entre ses réflexions sur la modernité et ses travaux plus tardifs sur l’éthique et la subjectivité dans le monde gréco-romain. Le problème de la critique sert de prétexte pour reconsidérer l’étroitesse des rapports entre les philosophies kantienne et foucaldienne. L’article présente d’abord le concept de la volonté dans la morale ancienne et chez Kant, pour y confronter ensuite le problème de la critique, tel que Foucault en rend compte dans un texte de 1978 (« Qu’est-ce que la critique ? »), et effectuer enfin un dernier retour vers l’éthique. Ce mouvement de va-et-vient entre l’éthique et la critique suit un second cercle de compréhension qui éclaire l’un par l’autre les discours de Kant et de Foucault, en mêmetemps que les problématiques historiques qu’ils partagent. La volonté y est présentée chaque fois comme une activité du sujet qui a à se constituer lui-même en tant qu’être libre. Or, ce dernier a aussi à se positionner dans la modernité en rapport à une a utorité qui fonctionne de plus en plus comme un « gouvernement des âmes ». Le rapport à Foucault saisit d’une part l’historicité de la question kantienne de l’autonomie. Le rapport inverse reconnaît d’autre part un aspect peut-être indépassable de toute subjectivité éthique : l’espace transcendantal que la raison pratique articule chez Kant entre les notions de volonté, d’autonomie et de liberté.
204. Symposium: Volume > 17 > Issue: 2
Lawrence Olivier, Francis Lapointe À la recherche du politique dans le travail de Michel Foucault
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La plupart des recherches entreprises sur la philosophie de Michel Foucault ont visé jusqu’à maintenant à définir et assigner son travail à une étiquette politique définie. Foucault est pour les uns anarchiste, pour les autres nihiliste ou encore simple militant de gauche. Ce qui est étonnant avec cet effort, c’est que malgré la multiplicité des lectures, elles peuvent toutes se justifier et trouver quelques appuis dans son oeuvre. Par contre, en entreprenant la recherchedu politique de cette façon, c’est-à-dire en posant à Foucault la question programmatique du « ce qu’il faut faire », nous tombons dans un piège que lui-même a toujours souhaité éviter, celui d’« unidimensionnaliser » sa pensée. Mais alors, comment lire son oeuvre sans nous-mêmes appliquer cette morale d’État civil demandant à chaque philosophe ses papiers politiques ? En quoi, si nous refusons cette question, la pensée de Foucault peut-elle demeurer une pensée politique ? Notre thèse est la suivante : en examinant la manière avec laquelle Foucault ré􀏔léchit le politique dans son cours au Collège de France Le Gouvernement de soi et des autres, nous p ouvons m ontrer c omment, vers la fin de sa vie, il a changé l’angle de la question. En effet, dans ce cours, l’activité politique n’est plus envisagée à partir de la question du « ce qu’il faut faire », mais à partir de l’expérience du pouvoir elle-même, c’est-àdire comment sommes-nous en mesure d’exercer le pouvoir sur les autres. La tâche du philosophe n’est donc plus celle du « donneur de leçon » pense Foucault dans ce cours, mais celle de faire de sa vie un exemple où parole et acte, discours et vérité sont intimement reliés.
205. Symposium: Volume > 17 > Issue: 2
Marc Djaballah Le réel de la philosophie. Foucault et la critique ontologique
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Cet article aborde le concept du réel de la philosophie dans la lecture foucaldienne de Platon par le biais du problème de la méthode. Dans un premier temps, on y trouve une exposition du sens de la critique chez Foucault, faisant intervenir le rapport circulaire entre la méthode et le matériel sur lequel il s’exerce. Cette discussion dégage de ses ouvrages une variété ontologique de la critique, à la fois analogue et irréductiblement distincte de la critique épistémologiqueissue de la philosophie transcendantale dans la tradition de la première Critique de Kant. Dans un deuxième temps, la lecture de Platon élaborée par Foucault dans Le Gouvernement de soi et des autres est examinée autour du thème de la réalité propre à la pratique philosophique. Celui-ci relève une conception platonicienne de la philosophie comme ascèse, selon laquelle le philosophe doit renoncer à s’adresser à la vérité en tant que logos, afin dechercher à se transformer en se mettant à l’épreuve de la réalité de sa pratique. Cette tâche requiert l’acquisition d’un trio de capacités qui ensemble constituent la structure de la pratique philosophique : le pouvoir d’être écouté (le cercle de la réceptivité de l’autre), le pouvoir d’être soi-même (le cercle de la spontanéité), et le pouvoir de ne pas être lu (le cercle de la connaissance). Ce texte débouche ainsi sur un modèle de la philosophie d’inspiration platoniciennequi complète et enrichit la méthode de la critique ontologique que Foucault élabore à partir de Kant et de Nietzsche.
206. Symposium: Volume > 17 > Issue: 2
Valérie Daoust Introduction
207. Symposium: Volume > 17 > Issue: 2
Valérie Daoust Michel Foucault, la philosophie féministe et le sujet femme. Confessions identitaires et énoncés critique parrèsiastiques
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Cet article considère les concepts de la confession et de la parrêsia dans l’oeuvre de Michel Foucault et les applique à l’analyse de la construction du sujet femme. Il montre comment dans une perspective confessionnelle, la femme entretiendrait un rapport à ellemême et aux autres qui tend à un auto-assujettissement selon des catégories normatives essentialistes. À ce dire-vrai confessionnel, j’oppose le dire-vrai parrèsiastique, en m’interrogeant sur la possibilité d’attribuer un rôle émancipateur à l’identité « femme ». La parrêsia devient alors le modèle d’un discours critique, qui se rapproche de la critique sociale caractérisant le féminisme. Je retrouve ainsi dans l’histoire du féminisme des témoignages de ce que Foucault redécouvre chez le Grecs comme parrêsia politique, éthique et cynique.
208. Symposium: Volume > 18 > Issue: 2
Pascale Devette Albert Camus et la question du suicide politique. Un radical appel à la mesure?
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Dans cet article, nous explorons le concept de radicalité à partir de la pensée politique d’Albert Camus. Au travers des concepts d’absurde, de révolte et de mesure chez Camus, nous tenterons de comprendre le rapport entre violence et radicalité. Pour Camus, la racine propre à l’homme est double; elle se révèle dans une tension fondamentale entre liberté et égalité. En ce sens, la posture radicale de l’homme apparaît dans la mesure et la limite, plutôt que dans une forme d’absolu ou d’extrémisme. La seule démesure souhai- table, selon Camus, est l’amour, qui est le propre des « saints ». Nous illustrerons la radicalité telle que pensée par Camus par le cas du suicide politique. Nous tenterons de cerner ce qui, d’une part, fait du suicide politique un phénomène qu’on pourrait associer à une forme de sainteté païenne et, d’autre part, ce qui explique que le terrorisme, ou toute autre forme de violence sur autrui, est, selon Camus, non radical.
209. Symposium: Volume > 2 > Issue: 1
Sébastien Charles Républicanisme ou démocratie: le cas Tocqueville
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Contre Regis Débray qui ne voit en Tocqueville qu’une figure emblématique de la démocratie et non un républicain, cet article cherche à réhabiliter le républicanisme tocquevillien. Cela implique d’emblée de comprendre, il est vrai, I’importance réelle accordée par Tocqueville à I’analyse de la démocratie, mais ceci non pas dans le but de l’encenser mais parce que tout indique - et même la Providence divine - qu’elle est amenée à s’imposer en Europe tout comme elle I‘a fait prioritairement aux États-Unis. Après avoir étudié en détail cette analyse de la démocratie, nous montrerons que Tocqueville cherche aussi bien à en vanter les merites qu’à en relever les défauts, qu’il ne dissimule guère. Il s’agira dès lors pour lui de faire triompher I’esprit républicain sur I’esprit égalitariste, ce qui nous amènera à mettre en valeur son attachement réel aux valeurs républicaines, attachement qui, bien qu’exigeant et profond, ne pourra néanmoins transcender les bornes idéologiques de son siècle.In this paper I argue, against Regis Debray who sees in Tocqueville someone who is merely representative of democracy, that Tocqueville was indeed a true republican. This presupposes an adequate understanding of Tocqueville’s analysis of democracy; indeed democracy is important for Tocqueville not so much because it is the best regime but one which is destined to impose itself across Europeas it had already done in the United States. After examining Tocqueville’s analysis of democracy, I will show that he is as keen to point out its merits as to underscore its faults. It will be a matter for him to show the superiority of republicanism over egalitarianism. We will thus see that Tocqueville’s attachment to republican ideals is sincere even though it cannot transcend the ideological limits of his time.
210. Symposium: Volume > 2 > Issue: 1
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211. Symposium: Volume > 2 > Issue: 2
Yvon Corbeil Heidegger et Gadamer: le comprendre de l’un est-il le comprendre de l’autre?
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L’auteur cherche à identifier les particularités qui distinguent l’utilisation du concept de “comprendre” (Verstehen) chez Heideggeret Gadamer. Il soutient que celui-ci s’éloigne fondamentalenlent de celui-là dans sa compréhension de ce concept, voire même que les deux positions sont incompatibles. Cette thèse est défendue à I’aide d’une lecture de Vérité et Méthode, qu’il opposera aux intuitions fondamentales du premier comme du second Heidegger.The author seeks to identify the particularities which distinguish the use of the concept “understand” (Verstehen) in Heidegger and Gadamer. He claims that the latter differentiates himself fundamentally from the former in his comprehension of the concept, indeed that the two positions are incompatible. The author defends this argument through a reading of Truth and Method, which he opposes to thefundamental insights of the first as well as the second Heidegger.
212. Symposium: Volume > 2 > Issue: 2
Sébastien Charles Entre épistémologie et morale: la philosophie d’André Comte-Sponville
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Dans cet article, nous nous efforçons de présenter synthétiquement la philosophie d’Andre Comte-Sponville. Pour ce faire, nous nous intéressons d’abord à la distinction capitale qu’il effectue entre valeur et vérité. Refusant à la fois le dogmatisme (oú la vérité vaut) et la sophistique (oú la valeur est vraie), André Comte-Sponville prône une position cynique pour laquelle la vérité est sans valeur et les valeurs sont sans vérité. Ensuite, délaissant la théorie pour la pratique, nous évoquons une autre distinction, tout aussi importante, qui oppose l’ethique et la morale. L’etude conjointe de ces deux distinctions, théorique et pratique, nous permet alors de montrer que la philosophie de Comte-Sponville ne saurait se réduire à ce que Luc Ferry appelle de la “moraline”, à savoir du moralisme médiatique, mais qu’elle exige au contraire une vertu exigeante et austère, loin des bons sentiments dont on l’affuble trop souvent en France.This article will seek to present synthetically Andre Comte-Sponville’s philosophy. It will first consider the capital distinction he establishes between value and truth. Refusing both dogmatism (where truth is valued) and sophistry (where value is truth), Andre Comte-Sponville advocates a cynical position for which truth has no value, and values are without truth. Then, moving from theory to practice, we will bring up another distinction - just as important - which opposes ethics and morals. The combined study of both these distinctions, theoretical and practical, allows to show that Comte-Sponville’s philosophy cannot be reduced to what Luc Ferry calls “moraline”, that is, media moralism, but that it requires on the contrary a demanding and austere virtue, far from the good sentiments that are too often attributed to it in France.
213. Symposium: Volume > 2 > Issue: 2
Golfo Maggini Le “style de l’homme à venir”: Nietzsche dans les Contributions à la Philosophie de Martin Heidegger
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Dans notre article, nous nous proposons d’étudier la désignation de la pensée du commencement-initial par Heidegger comme “le style de I’etre-homme à venir’ dans ses Contributions à la Philosophie (1936-1938). Nous traitons le rapport du “style” à l’historialité de la pensée et en particulier à la tonalité affective fondamentale de la retenue. Par la suite, nous soulevons la question du style dans l’art en retraçant l’origine du “style de la pensée initiale” dans la critique heideggérienne de l’esthétique et de safondation métaphysique. Plutôt que témoigner de l’esthetisation de sa pensée, ce thème met en lumiere son projet de “destruction” de I’esthétique telle qu’elle a lieu dans le premier cours sur Nietzsche. Nous soutenons que l’analyse du grand style nietzschéen tel qu’il a lieu dans ce cours sert de filconducteurpour sa qualification de I’autre commencement de la philosophie de “style de pensée”. Par ailleurs, la réflexion des deux penseurs sur le motif du style témoigne de leur intérêt commun à la catégorie esthétique du sublime. Les Contributions à la Philosophie poursuivent ce motif à ses conséquences ontologiques ultimes.This paper focuses on Heidegger’s designation of inceptive thought (anfängliches Denken) as the “style of the being-human that is to come” in his Contributions to Philosophy (1936-38). Its relation to historicity and the ground attunement of retention (Verhaltenheit) will be discussed. The question of style in art will then be raised by tracing back the “style” of inceptive thinking to Heidegger’s critique of Western aesthetics and its metaphysical foundation. Rather than witnessing the “aesthetisation” of the thought performing the “leap” beyond metaphysics, this motive brings forth his project of “destruction” of aesthetics as it takes place in the first lecture course on Nietzsche. This article claims that the analysis of Nietzsche’s grand style (grosse Stil) in this very course serves as the leading thread in his repeatedallusions to the “other inception” in philosophy in terms of a “style of thought”. Moreover, the reflexion on the style in both thinkers reveals an interest in the aesthetic category of the sublime. Heidegger’s Contributions to Philosophy leads this motive to its ultimate ontological consequences.
214. Symposium: Volume > 2 > Issue: 2
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215. Symposium: Volume > 3 > Issue: 1
Jürgen Habermas 1989 dans l’ombre de 1945: Sur la nonnalité d’une future République berlinoise
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Habermas s’en prend ici à la thèse conservatrice de la continuité de la «nation» allemande par une critique du concept même d’État-nation. Contribuant au débat des historiens, il expose les limites de l’État-nation dans le contexte de la globalisation. En effet, l’importance de 1989 repose sur l’idée de restauration de la nation allemande telle qu’elle se présentait à partir de l’empire guillaumien. Or,l’État national ne serait plus à la hauteur du défi qu’impose la globalisation des interactions sociales, politiques, culturelles et systémiques. Il lui faut, de l’avis de Habermas, se départir d’un reliquat d’ethnicité et de nationalisme pour épouser pleinement la dimension républicaine qui, elle, n’admet que le processus démocratique de délibération publique pour l’intégration sociale des individus. L’Union européenne, dans la mesure oú elle restreint la souveraineté des nations qui la composent, permet justement d’accorder plus d’importance à l’héritage républicain au détriment du nationalisme allemand.In this article, Habermas challenges the conservative thesis of the continuity of the German “nation” through a critique of the very concept of Nation-State. Further pursuing the historian debate, he exposes the limits of the Nation-State in the context of globalization. Indeed, the importance of1989 lies in the idea of the restoration of the German nation as it exists since the Wilhelmine empire. Habermas suggests that the national State would no longer be up to the challenge imposed by globalization of social, political, cultural and systemic interactions. It must do away with a remainder of ethnicity and nationalism if it is to embrace fully the republican dimension, which only admits democratic process of public deliberation for the social integration of individuals. The European Union, insomuch as it restricts the sovereignty of its members, allows precisely to put more importance on the republican heritage than on German nationalism.
216. Symposium: Volume > 3 > Issue: 1
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217. Symposium: Volume > 3 > Issue: 2
Joseph Cohen Humanismes...: Entre Fichte et Lévinas
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Nous avons voulu exposé, à partir du dernier texte de Fichte intitulé « L’Initiation à la Vie Bienheureuse », ce qu’il conviendrait d’appeler la question de I’humanisme. « Quel est I’être de I’humanisme? » est ainsi la question directrice qui a accompagnée notre lecture du texte de 1812. Nous avons tenté d’indiquer à la fois la racine chrétienne et I’origine philosophico-rationnelle de cet humanisme, en y relevant d’une part les allusions à Saint Jean et en soulevant la notion centrale du sacrifice, tout en maintenant la référence constante à la mouvance et à l’exigence scientifique du philosopher. En contre-poids à cette définition christiano-philosophique de I’humanisme, il nous a semblé necessaire de faire intervenir Lévinas, qui s’efforce de reformuler, ou de réinventer, face à cette tradition philosophique, la question de I’humanisme. Cette reformulation, cette réinvention, s’inscrivant manifestement dans la tradition hébraïque, tâche d’offrir une alternative à la logique sacrificielle de I’humanisme fichtéen, en orientant I’humain non plus vers sa « destination suprême en tant qu’humain » mais vers son « éveil - sans-destination, sans-vocation - à la responsabilité pour Autrui ».We wish to expose,from Fichte’s last text entitled “The way towards the blessed life”, what should be called the question of humanism. “What is the essence of humanism?” is thus the main question that guided our reading of the text from 1812. We have attempted to point out the Christian roots as weIl as the philosophical-rational origin of this humanism by gathering references to Saint John, and by raisingthe central notion of sacrifice, while constantly alluding to the mobility and the scientific exigency of the act of philosophizing. In order to counterbalance this Christian-philosophic definition of humanism, in seemed necessary to us to call in Levinas, who endeavours to reformulate, or to reinvent, in the face of this philosophical tradition, the question of humanism. This reformulation, this reinvention, manifestly in line with Hebraic tradition, seeks to offer an alternative to the sacrificial logic of the Fichtean humanism by orienting Humans no longer towards their “supreme destination qua Humans”, but towards their “awakening - with no destination, no calling - to the responsibility for the Other”.
218. Symposium: Volume > 3 > Issue: 2
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219. Symposium: Volume > 3 > Issue: 2
Claude Piché Le Mal radical chez Fichte entre Kant et Schelling
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Schelling fait remarquer que la théorie kantienne du mal radical repose fondamentalement sur un acte de liberté, ce qui n’est pas le cas chez Fichte. Dans cet article, nous voulons examiner le bien-fondé de la thèse de Schelling selon laquelle les conceptions kantienne et fichtéenne du mal moral présentent d’importantes divergences. Pour I’essentiel, en effet, la position de Fichte s’éloigne de celle de Kanten ce qu’elle réhabilite une certaine forme d’humanisme en réduisant le mal à l’inertie de l’être raisonnable fini et à l’ignorance dans laquelle il a tendance à se maintenir. Contrairement à Kant donc, jamais Fichte ne pourra admettre que la pleine conscience de la loi morale laisse encore. ouverte la possibilité de choisir délibérément le mal.Shelling contends that Kant’s theory of radical evil, unlike Fichte’s, is fundamentally based on liberty. In this article, we wish to examine the relevance of Schelling’s thesis according to which the Kantian and Fichtean conceptions of moral evil bear important differences. Essentially, in deed, Fichte’s position differs from that of Kant in that it restores a certain form of humanism by reducing evil to the inertia of a finite rational being and to the ignorance in which it tends to persist. Thus, unlike Kant, Fichte could never admit that full consciousness of the moral law allows the possibility to choose evil deliberately.
220. Symposium: Volume > 3 > Issue: 2
Denis Fisette Husserl et Fichte: Remarques sur l’apport de l’idéalisme dans le développement de la phénoménologie
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At first, I introduce two different paths, which lead from Husserl’s phenomenology to classical German philosophy : a. Psychologism: from Kant to the Logical Investigations through Fries, Beneke and Herbart; b. Idealism, from Fichte to Husserl’s late conception of philosophy as transcendental idealism). Then, I argue, in the first section, that Husserl’s transcendental turn after the Logical Investigations could be understood as a kind of idealism, deriving from Fichte. The next part deals mainly with phenomenology’s double meaning : as philosophia perennis and as intentional psychology. First Philosophy asunderstood by Husserl is twofold: as Wissenschaftslehre (a science of all possible sciences) and as justification. I argue that phenomenology’s main contributions to philosophy lie in the concepts of justification and evidence and that intentional psychology plays an important role in that context, methodological as well as conceptual. 4. The final section is a discussion of what Husserl calls in the Krisis the “paradox of human subjectivity”, i.e. the relation between transcendental and empirical ego. The paper concludes with two remarks on foundationalism and intuition.J'introduis, dans un premier temps, deux voies différentes qui mènent de La phénoménologie husserlienne à la philosophie allemande classique: le psychologisme (de Kant aux Recherehes logiques), en passant par Fries, Beneke et Herbart; et l’idéalisme (de Fichte à la conception tardive, chez Husserl, de la philosophie en tant qu’idealisme transcendantal). Je soutiens, en premiere section, que le toumant transcendantal de Husserl apres les Recherehes logiques pourrait etre compris en tant qu’idéalisme, tributaire de Fichte. La seconde partie porte principalement sur la double signification de la phénoménologie: comme philosophia perennis et comme psychologie intentionnelle. Husserl entend la philosophie première de deux façons: en tant que Wissenschaftslehre (une science de toutes les sciences possibles) et en tant que justification. Je soutiens que la contribution principale de la phénoménologie se trouve dans les concepts de justification et d’evidence. La psychologie intentionnelle joue un rôle capital dans ce contexte, tant au niveau méthodologique que conceptuel. La troisième section représente une discussion de ce que Husserl appelle le «paradoxe de la subjectivité humaine»dans la Krisis, c’est-à-dire la relation entre l’ego transcendantal et empirique. Je conclus par deux remarques sur le fondationalisme et l’intuition.